V

Vaufaron. De l’ancien français val, vau (du latin vallis, « vallée », vallem, « vallon ») et de faron, « baie, détroit ». Ce lieu est situé sur les bords d’une cuvette formée par le ruisseau de Marmouillé qui se jette dans la Mayenne. Ce petit « détroit » a une profondeur de 30 mètres. Signalons également que Faron est un nom de famille d’origine germanique (franc) issu de fara, « race, famille ».

 Cette ancienne terre noble, plantée en grande partie de vignobles jusqu’au 17e siècle, relevait féodalement des seigneurs de Fontenelle et des Morillands.

 Entre 1599 et 1615, elle appartenait à Jean Courcier, administrateur de l’aumônerie de l’hôpital Saint-Julien de Château-Gontier. A la mort de celui-ci, le domaine revint en héritage, en 1623, à Thomas Courcier et Anne Courcier, épouse de François Déan, sieur de la Pouletterie (Argenton).

 En 1634, une partie du domaine appartenait à André Ouvrard, écuyer, sieur de la Baronnière. L’autre partie était possédée par René Marchais, sieur du Petit-Bois, receveur des tailles à Château-Gontier, qui, en 1636, donna sa part à son fils, Jean Marchais, époux de Renée Trochon, « à charge du viage de Françoise Chesneau, dame de Vaufaron, son aïeule ».

 François Déan, sieur de Luigné (Coudray), fils de François Déan de la Pouletterie et d’Anne Courcier, époux d’Elisabeth Trochon (1659), fille du seigneur de Luigné, vendit en 1700 sa part du domaine de Vaufaron à Jean Dupré, marchand corroyeur, et à Renée Pisseloup, son épouse.

 En 1866, Vaufaron était habité par René-Pierre Brillet, 67 ans, Michelle-Marie Seguin, 54 ans, mariés à Bazouges le 10-10-1842, Marie Brillet, 20 ans, leur fille.

 En 1901, on y trouve Jean Barrier, 36 ans, fermier-patron, Marie-Louise-Françoise Garreau, 29 ans, sa femme, mariés à Meslay-du-Maine le 9-11-1891, et leurs trois enfants, Marie, 8 ans, Jean-Baptiste, 8 ans, et Henri, 10 mois.

 

Vallées (Les). Lieu disparu. En 1822, un paysan trouva dans la colline située à proximité de la ferme des Vallées (aujourd’hui détruite) un certain nombre de pièces de monnaie remontant à l’époque gallo-romaine.

 

Vallié (Gilles). Curé de Loigné en 1460. Michel Robin (voir ce nom) lui succéda en 1467.

 

Vente (La). Bien que le nom de cette ancienne ferme n’existe plus, les bâtiments transformés en maison d’habitation existent toujours dans la rue des Vignes. Cette ferme apparaît sur le plan cadastral de 1833.

 Ce nom désigne une adjudication ou une ancienne coupe de bois (de l’ancien français vente, « coupe dans une forêt). Signalons que le bois des Rouillères, jadis, arrivait aux portes du bourg de Loigné. Un ventier, au Moyen-âge, désignait un garde forestier qui dirigeait la vente de bois.

 

 

143

Verger (Le). Les bâtiments de cette ancienne ferme furent construits avant 1834. Ils font parti du bourg, route de Marigné. Ce lieu doit son nom à d’anciens vergers (poiriers ou pommiers).

 

Vernicière ou Vernissière (La). Cette ferme détruite après 1901 se situait au nord de la Haute-Croix et à l’est de la Bretonnerie.

 Cet ancien domaine agricole existait déjà au 12e siècle sous le nom latin de Vernerii Veisin. Cette appellation nous indique l’origine de son nom. Vernerii vient du gaulois verno ou verna, « aulne » et veisin dérive du latin vicinium, « hameau, village ». Ce nom indique donc, à l’origine, un hameau caractérisé par une plantation d’aulnes. Ces arbres devaient être assez prolifiques dans le pays de Loigné car ils sont également à l’origine des lieux-dits les Aulnays et Viaulnay.

 « Le verne (ou vergne), nous dit P.L. Augereau, est l’espèce la plus courante de l’aulne, un arbre qui se plaît au bord des eaux. Son bois était recherché pour la fabrication de cabanes, mais il était aussi apprécié car il brûle sans dégager trop de fumée et en produisant une flamme très brillante ». Cet arbre appelé verno/verna par les Gaulois était connu des Romains sous le nom d’alnus.

 A la fin du 12esiècle ou au début du 13e siècle, Hamelin de la Place (voir les Places) fonda en ce lieu un prieuré avec chapelle appelé la Madeleine de la Vernissière qu’il donna aux moines de l’abbaye de la Roë avec les terres de la Vernicière, de l’Ernaudière (voir l’Enauderie) et une dîme appelée decima feodi Vernerii Veisin.

 Parmi les prieurs de la Vernicière, nous citerons : Jean Poirier (1453) ; Guillaume Charbonnier (1453), également prieur de Saint-Jean-du-Bois ; Marc Macé (1569) ; Pierre Jarret (1634) ; Christophe Chesneau (1657) ; Nicolas Tortouyn (1657-1671), du diocèse de Paris ; Gilles Armenaud (1671-1692) ; Gabriel de la Croix qui démissionne en 1712 ; François Loudier (1712) ; Barthélemy Villé (1735), décédé en 1739 ; Pierre-Claude Dauché(1739). Tous ces prieurs étaient des chanoines réguliers.

La chapelle de la Madeleine de la Vernicière fut probablement détruite pendant les Guerres de Religion (1585-1598) puisqu’à partir du 17e siècle, le service religieux se faisait dans les églises de Loigné et Chemazé.

 En 1730, parmi le temporel du prieuré, on signale la closerie de la Vernicière « avec manoir composé de salles, chambres, greniers, selliers…trois closeaux de terre, quelques planches de vignes au clos d’Egrefin (voir Aigrefoin) ».

Cet ancien domaine féodal, relevant d’une part des seigneurs de Loigné et de l’autre des moines de l’abbaye de la Roë, fut vendu par la Nation le 13 avril 1791 pour la somme de 4 125 livres.

 Le 13 octobre 1798, des Chouans qui voulaient pénétrer chez un certain Poirier, habitant le hameau de la Vernicière, durent rebrousser chemin en voyant un attroupement se former dès leur arrivée.

 En 1866, la Vernissière était habitée et  exploitée par la famille Lalloyer qui se composait de Joseph-Alexis Lalloyer, cultivateur, 50 ans, Jacquine-Thérèse Boisseau, sa femme, 40 ans, mariés à La Selle-Craonnaise le 16-6-1851, leurs deux fils, Joseph, 12 ans, et Henri Lalloyer, 10 ans, François-Frédéric Lalloyer, cultivateur, 38 ans, Victoire Boisseau, sa femme, 36 ans, mariés à la Selle-Craonnaise le 17-1-1853, François Lalloyer, leur fils, 11 ans, Marie Lalloyer, leur fille, 12 ans, René Boisseau, veuf, grand-père, 65 ans, et trois enfants en nourrice : Alphonse Laumonnier, 3 ans, Zoé Lechartier, 1 an, Valentin Senciel, 2 mois.

 En 1901, on y trouve René-Jean Gégu, fermier, 57 ans, Aimée-Perrine Civé, sa femme, 46 ans, mariés à Quelaines le 7-2-1891, et Auguste Gégu, leur fils, 10 ans.

 

144

 

Véron (Famille). Vielle famille de paysans connue à Loigné depuis le 17e siècle. Parmi les mariages Véron à Loigné, nous avons relevé ceux de :

- Jean Véron, né vers 1668, fils de Jean et de Sébastienne Clavreul, marié à Loigné le 22-5-1692 avec Renée Fouquet, remarié à Loigné le 19-6-1700 avec Sébastienne Lalloyer.

- Pierre Véron, veuf d’Ambroise Letessier, marié à Loigné le 25-2-1696 avec Perrine Payen, veuve de Pierre Fouassier.

- Pierre Véron, fils de Pierre et de Françoise Gigan ou Gigon, marié à Loigné le 27-11-1697 avec Louise Véron, fille de Pierre et de Louise Brou.

- Pierre Véron, fils de Pierre et de Françoise Barbot, marié à Loigné le 18-6-1701 avec Michelle Saussereau.

- Louis Véron, fils de Pierre et de Françoise Gigan, marié à Loigné le 20-10-1701 avec Marie Cartin.

- Madelon Véron, né vers 1683, fils de Pierre et de Françoise Gigan, marié à Loigné le 8-7-1704 avec Françoise Moreau.

- René Véron, né vers 1679, fils de Pierre et d’Ambroise Letessier, marié à Loigné le 13-8-1709, avec Renée Bertron, née vers 1695, fille de François et de Michelle Simon, remarié à Loigné le 4-11-1723 avec Perrine Dugas.

- Pierre Véron, né vers 1711, fils de Pierre et de Michelle Saussereau, marié à Loigné le 7-1-1734 avec Anne Jaguelin.

- Pierre Véron, né vers 1710, fils de Jean et de Jacquine Salé, marié à Loigné le 13-7-1734 avec Marie Arthuis, veuve de Louis Hamme.

- Pierre Véron, né vers 1718, fils de Pierre et de Madeleine Croissant, marié à Loigné le 17-2-1738 avec Renée Pécault ou Picault.

- René Véron, né vers 1712, fils de Madelon et de Françoise Moreau, marié à Loigné le 29-8-1739 avec Renée Bobard.

- Michel Véron, né vers 1720, fils de Pierre et de Michelle Saussereau, marié à Loigné le 6-2-1744 avec Marie Valleray.

- Louis Véron, fils de Madelon et de Françoise Moreau, marié le 4-2-1755 avec Perrine Cherruau.

- François Véron, né vers 1741, fils de Pierre et d’Anne Jaguelin, marié à Loigné le 8-5-1769 avec Perrine Ledroit.

- Pierre Véron, fils de Jean et d’Etiennette Jouin, marié à Loigné le 11-7-1780 avec Renée Chalumeau.

- Pierre Véron, fils de Jean et de Marie Joly, marié à Loigné le 11-7-1780 avec Anne Richard, remarié à Loigné le 5-7-1791 avec Julienne Joncheray.

- Pierre Véron, né vers 1764, fils de Pierre et de Renée Pécault, marié à Loigné le 3-6-1797 avec Renée Ciron.

- Eugène-Alexis-Joseph Véron, né à Saint-Sulpice le 18-1-1815, domestique à Bazouges, fils de Jean et de Françoise Cherruau, marié à Loigné le 3-10-1854 avec Françoise Esnault.

- Victor-Julien Véron, né à Saint-Gault le 29-10-1823, laboureur, fils de Victor et de Marie Véron, marié à Loigné le 16-11-1856 avec Louise Herrouin.

- Jean-François Véron, né à Saint-Sulpice le 12-7-1822, laboureur à Quelaines, marié le 5-5-1862 avec Florence Lépine.

- Eugène-Louis Véron, né le 7-11-1830 à Saint-Sulpice, fils de Pierre et de Louise Poirier, cultivateur à Saint-Sulpice, marié à Loigné le 7-11-1864 avec Françoise Journault.

- Louis-Marie Véron, né à Saint-Glen (22) le 23-1-1851, fils de Louis et de Jeanne Molé, marié à Loigné le 25-1-1885 avec Félicité-Marie Thouault.

 

145

Véron (Edouard). Né le 5 mai 1874 à l’Enauderie, fils d’Eugène Véron, cultivateur, et de Françoise Journeau. Soldat au 20e Régiment d’Infanterie territoriale. Mort pour la France à l’âge de 41 ans. Décédé le 7 juin 1915 à l’hôpital temporaire d’Amiens (Somme) d’une blessure de guerre. Sépulture : Nécropole nationale « Saint-Acheul » d’Amiens (Somme), tombe, n° 1524.

 

Viaulnay (Le). On retrouve le nom de ce lieu sous des orthographes diverses suivant les époques : Vyaunay (1561), Vionnay (1567, 1771), Viaunay (1627, 1660,1708), Viaulnay (1647, 19e s.), Vionet (18e s.). Ce nom vient du latin vetulus, qui a donné l’ancien français vieil, « vieux », et alnetum, « endroit planté d’aulnes ». On l’appela Vieil-Aulnay pour le différencier de l’autre Aulnay de cette même paroisse, de formation plus récente.

 Ce domaine féodal avec château, enceinte de mirs, chapelle et bâtiments agricole relevait des seigneurs de la Maroutière en saint-Fort qui étaient également seigneurs de Loigné. En 1787, ce domaine regroupait également ceux de Fontenailles, des Autheux, de la Croix-Chopin de l’Orfeuille, un moulin à vent, des pêcheries, un étang, des vignes « dîmes, cens et rente ».

 Le château, qui se composait de divers bâtiments élevés à différentes époques, était entouré de remparts dont il ne reste pour vestiges de nos jours qu’une  levée de terre, à l’ouest, haute de 5 à 6 mètres, et une cavité ou naît l’entrée d’un souterrain. Vers 1840, on pouvait encore voir les douves et le pont-levis. Délaissé par ses seigneurs à partir du 18e siècle, les bâtiments furent transformés en bâtiments agricoles et habitation de ferme. Le manoir et la chapelle Notre-Dame-de-Pitié (voir ce nom) ont été remarquablement restaurés et mis en valeur par les propriétaires actuels, M. et Mme Jacques Le Pomelec.

Image retirée. L’ancien château fut remplacé en 1575 par le logis actuel que l’on doit à la famille angevine Mauguy que l’on retrouve à Viaulnay dès 1471. La chapelle, dédiée à Notre-Dame-de-Pitié fut édifiée par François Mauguy vers 1560, pour implorer sa guérison car il souffrait de la goutte.

La restauration du manoir et de la chapelle commencèrent en 1989. Le logis a été inscrit à l’inventaire des Monuments historiques le 6 décembre 1991et la chapelle fut classée Monument historique le 12 avril 1996.

Parmi les seigneurs de Viaulnay, l’histoire a retenu les noms suivants :

- Guillaume Gallois de la Roche, 1451, 1457.

- Etienne Mauguy, écuyer, 1471.

- François Mauguy, vers 1510.

- Robert de la Saugère, seigneur de la Jonchère, époux en premières noces (avant 1573) de Jeanne Mauguy, veuve de Jean de Scépeaux, et en secondes noces de Claude Percault. Cette dernière, devenue veuve, épousa vers 1585, le seigneur d’Andigné de Grand-Fontaine.

- Lancelot de Quatrebarbes qui acquérait le domaine en 1606 et qui mourut dans le logis de Viaulnay le 15 août 1610. Il était également seigneur de Chasnay (Houssay), chevalier du Mont-Carmel et gentilhomme ordinaire du roi Henry IV. Il avait épousé, le 12 juillet 1587, Marie-Renée de Bonvoisin, fille de Jean de Bonvoisin, lieutenant général à Château-Gontier, qui lui donna, au moins six enfants dont René qui suit.

 

- René de Quatrebarbes, né le 29 juillet 1603, seigneur de Viaulnay en 1626, décédé en 1672. Il était le père de Charles de Quatrebarbes qui fut curé de Loigné de 1660 à 1695. Il avait épousé à Château-Gontier, le 7 mai 1626, Magdeleine Moreau, fille de Pierre Moreau, prévôt de Château-Gontier. En 1626, il écrivit un mémoire abordant la question de féodalité de la paroisse de Loigné. Charles de Goddes, seigneur de la Maroutière, ayant placé un banc éminent au plus haut du chœur de l’église de Loigné, contesta cette situation en affirmant que les seigneurs de la Frézelière et de Viaulnay avaient droit à un banc tout aussi bien que celui de la Maroutière.

- Lancelot de Quatrebarbes, fils du précédent, seigneur de Fontenelles et de Viaulnay, né en 1630, décédé en 1696. Il épousa, en premières noces, le 11 mai 1652, Marie-Louise de Savonnières, puis, en secondes noces, Françoise Malet, veuve d’Yves-Antoine du Puy.

- Charles de Quatrebarbes. Fils du précédent. Veuf de Madeleine Gallisson, il épousa Louise de Champagné le 20 mai 1710 à Soeurdres (49). Il fut inhumé dans l’église de Loigné le 26 juin 1730.

- René-Toussaint Le Jumeau, baron de Blou (49), qui épousa dans la chapelle de Viaulnay, en 1710, Charlotte-Louise de Quatrebarbes, fille du précédent. L’épouse n’avait que 16 ans.

- Toussaint-Henri Le Jumeau (voir les Autheux) qui délaissa son logis de Viaulnay pour habiter un hôtel particulier de la rue Dorée (de nos jours rue Jean-Bourré) à Château-Gontier. Il vendit le domaine, le manoir et ses dépendances, le 27 juillet 1787, à Charles Girard de Charnacé (voir les Autheux) pour la somme de 100 000 livres.

- Louis-Marie-Jean des Haies de Cosmes, qui épousa, le 28 avril 1791, Geneviève Girard de Charnacé. En 1792, ses biens furent séquestrés pour avoir émigré. Son épouse, étant rentrée dans ses droits, mourut à Angers le 1er août 1797, laissant les domaines de Viaulnay, Fontenailles, des Autheux et de l’Orfeuille à sa fille Caroline des Haies de Cosmes.

 Transformé en exploitation agricole, le Viaulnay vit se succéder de nombreux métayers et fermiers jusqu’à son acquisition par M. Mme Le Pommelec qui le restaura de fond en comble.

 En 1866, on y trouve Jean Boulay, fermier, 32 ans, André Boulay, domestique, 32 ans, Pierre Boulay, domestique, 30 ans, Pierre Planchenault, domestique, 60 ans, Marie Blin, veuve, domestique, 57 ans, et François Livenet, domestique, 14 ans.

 En 1901, la famille Boulay était toujours présente à Viaulnay avec Jean-François Boulay, fermier-patron, 24 ans, Aurélie-Marie Ciron, sa femme, 20 ans, mariés à Loigné le 10-7-1900, André Boulay, son oncle, 66 ans, domestique, René Després, 68 ans, domestique, Léonce Ménardé, 29 ans, domestique, Victorine Trançon, 17 ans, domestique.

 

Vignes (Les). La culture de la vigne à Loigné fut prospère du 15e au 18e siècle. Elle commença à décliner à partir de 1813, puis à disparaître presque définitivement suite à l’apparition du phylloxera en Mayenne vers 1885.

 En 1432, on signale les clos de vignes de la Bretonnerie, des Noës, des Roncerais, de la Demière, de la Fortinière, de la Morinière et d’Egrefin (voir Aigrefoin). A ces derniers, il faut ajouter, en 1529, ceux de Malabry, des Morillands, des Poiriers, des Monceaux et des Touches.

 En 1660, il existait une quarantaine de clos de vignes, sans parler des grandes vignes de Motillans. Les clos, à cette époque, variaient entre 3, 10 et 15 quartiers.

 En 1696, il y avait dur la paroisse 150 arpents de vignes, soit environ 63 hectares.

 De 1803 à 1813, le conseil municipal prit de nombreux arrêtés relatifs à la culture de la vigne et aux vendanges. Le dernier ban des vendanges approuvé par le conseil municipal remonte au 10 octobre 1813.

  

N’ayons aucun regret sur la disparition de ces vignobles car le vin blanc provenant de ces vignes n’était qu’une affreuse piquette. Les rares vignobles mayennais « réputés » aux 17e-18e siècles étaient ceux de Fromentières et de Saint-Denis-d’Anjou. Cette dernière commune est la seule à posséder encore un vignoble digne de ce nom. Signalons qu’un des cépages cultivés en Mayenne, le noa, « donnait un vin si fortement alcoolisé qu’il passait pour rendre fou ».

 La culture de la vigne à Loigné est à l’origine du hameau des Vignes (de nos jours rue des Vignes) et de l’ancienne ferme des Vignes, jadis située dans le vignoble des Morillands.

Image retirée. En 1866, on pouvait encore voir, au hameau des Vignes, un moulin à vent qui était tenu par le meunier Pierre Cousin, 38 ans, époux d’Anne Moreul, 36 ans, mariés à Loigné le 28-1-1849. Sept autres personnes, réparties en 4 foyers, vivaient dans ce hameau :

- Rosalie Picard, femme Barré, 43 ans, journalière.

 

.- Jean Chevreul, 46 ans, fermier, Marie Bouguest, sa femme, 43 ans, Alphonsine Rousseau, 4 mois, nourrisson.

 

- Lucile-Perrine Aubert, femme de Théodore-Jean Besnier, mariés à Loigné le 16-5-1858, 36 ans, journalière.

 

- Pierre-Charles Richard, 52 ans, fermier, Marie-Perrine Chérubin, 48 ans, sa femme mariés à Marigné-Peuton le 28-6-1842.

 

 En 1901, le hameau des Vignes regroupait 15 personnes en 8 foyers :

- Joséphine Lamy, 68 ans, rentière.

- Marie Clavreul, veuve de Jacques Bertron, 79 ans, mariés à Loigné le 2-2-1845, Jacques Bertron, 47 ans, son fils.

- Scholastique Désert, 61 ans, laveuse.

- Jean-Baptiste Burgos, 39 ans, ouvrier agricole chez M. Malhérie.

- Henri Houdbine, 35 ans, ouvrier agricole chez Mme veuve Ciron, Désirée Desalleux, 38 ans, sa femme, Marie Houdbine, 9 ans, leur fille.

- Isidore-François Gerboin, 60 ans, ouvrier agricole chez M. Bourbon, Flavie-Julienne Savary, 65 ans, sa femme, mariés à Saint-Gault le 25-6-1876.

- Victor-François Rezé, 46 ans, ouvrier charpentier chez M. Oger, Ernestine-Louise Véron, 40 ans, sa femme, mariés à Loigné le 2-1-1881, Ernestine Rezé, 19 ans, leur fille, et Marguerite Rezé, 1 mois, autre fille.

- Scholastique Hamont, 69 ans.

 La ferme des Vignes, quant à elle, située dans les anciens vignobles des Morillands, était occupée en 1866 par Jacquine Simon, journalière, 74 ans, Perrine Bodin, veuve Turpin, 60 ans, journalière, René Houssin, 64 ans, journalier, Flavie-Françoise Houssin, 64 ans, sa femme, mariés à Bazouges le 4-10-1830, et Elisabeth Houssin, leur fille, 24 ans.

 En 1901, on y trouve Olympe Turpin, 60 ans, journalière agricole chez M. Pottier, Sophie Turpin, 72 ans, journalière agricole chez M. Hacques, Auguste-Joseph Lemesle, journalier agricole chez M. Aubry, 36 ans, Marie-Désirée Rogepeau, 32 ans, sa femme, mariés à Loigné le 1-10-1889, et leurs deux filles Marie, 9 ans, et Marguerite Lemesle, 6 ans.