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Salerie (La) ou Sallerie (La). Cette ferme qui apparaît sur le plan cadastral de 1833 était déjà détruite en 1900 lorsque l’abbé Angot publia son Dictionnaire de la Mayenne. Elle était située entre le Bas Guillaume et le Richard à proximité de la ferme de la Crapaudière. Son nom désigne à l’origine soit le domaine d’une famille Salé ou Sallé, nom de famille très répandu au pays de Château-Gontier, soit la demeure d’un saunier (marchand de sel ou sal en bas-manceau). Avant la Révolution, le Bas-Maine (Mayenne) faisait parti d’un pays de haute-gabelle alors que la Bretagne, toute proche, était assujettie  à la basse-gabelle. Autrement dit, un Breton payait, à la fin du 18e siècle, 2 à 3 livres le sac de 60 kg de sel (nécessaire à la conservation de la viande) alors que le Bas-Manceau (Mayennais) devait débourser 58 livres pour la même quantité de sel. Cette injustice flagrante favorisa le faux-saunage (trafic de sel) et l’implantation de postes de Gabelous (employés de la Gabelle). Un de ces postes fut établi, avant 1676, à la Roche, non loin de la Salerie, sur l’ancien chemin Fromentières-Loigné qui traversait la Mayenne grâce à un bac remplacé, à la fin du 19e siècle, par un simple bateau d’éclusier. Les vestiges de ce bac sont toujours visibles un peu au-dessus de la Pescherie (deux piliers).

 La contrebande du sel fut majoritairement excusé dans les « Cahiers de doléances » rédigés en 1789 par les représentants des paroisses mayennaises : « le prix excessif du sel oblige les pauvres de la pratiquer s’ils ne veulent pas manquer de nécessaire. Ces malheureux, poussés par la misère, sont bien souvent pris et jetés en prison faute de paiement des frais et amendes, ce qui prive leur famille du fruit de leurs travaux ». Nombreux furent les faux-sauniers mayennais envoyés aux galères ou dans de lointaines colonies dont la Nouvelle-France (Québec). Voir la Pescherie.

 En 1846, on signale la closerie de la Sallerie tenue par Jean Bodin, 33 ans, laboureur, Anne Lemonnier, sa femme, 25 ans, mariés à Loigné le 1-10-1843, Aimée Bodin, leur fille, 2 ans, Jean Bodin, leur fils, 13 mois, et Etienne Ciron, propriétaire, 48 ans.

 La ferme n’existait déjà plus en 1856.

 

Sapin (Le). Maisonnette du village des Fosses située entre les anciens lieux-dits Beausoleil et Beauséjour (voir ces noms).

 En 1901, elle était habitée par Michel Perré, 72 ans, journalier agricole chez M. Courcelles.

 

Segrétennerie (La). La Segretenerie au 18e siècle. En 1660, on cite le « chemin de la Segretennerie à la Perrière ». Cette ferme, disparue de nos jours, était au cœur des vignobles des Morillands (voir ce nom). Cette ferme n’apparaît déjà plus sur le plan cadastral de 1833. Elle doit son nom à une famille Segretain ou Secretain, anciennes formes de sacristain. On signale, le 25-4-1757, le mariage à Loigné de Françoise Secretain, veuve de René Basin, avec René Hamelin, veuf de Mare Gilbert.

 

Sencie (La), voir les Censies.

 

 

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Sézille (Evariste). Né le 22 novembre 1889 à Pertain (Somme), domicilié à Loigné à sa mobilisation. Soldat de 2e classe au 116e Régiment d’Infanterie. Mort pour la France à l’âge de 28 ans. Tué à l’ennemi le 10 août au Fayet de Saint-Quentin (Aisne).

 

Solier ou Sollier (René). Curé de Loigné, 1615, 1623, 1656. Une famille Solier vivait à Houssay et Nuillé-sur-Vicoin au début du 17e siècle.