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Labouré (Louis). Né à Gennes vers 1746, décédé au presbytère de Saint-Germain-de-l’Hommel le 30-6-1822. Curé desservant de Molières de 1789 à 1791. Ayant refusé de prêter serment à la Constitution civile du Clergé en 1791, il dut se cacher avant de suivre l’armée vendéenne en 1793. Après la débâcle de cette dernière, il trouva refuge dans la région de Laval, Changé et Meslay-du-Maine. Revenu dans son église de Molières en 1803, il fut nommé curé de Loigné en 1804 en remplacement du curé Chudeau. Il resta dans la paroisse jusqu’en 1807, date où il fut nommé curé de Saint-Germain-de-l’Hommel où il mourut en 1822.

 

Laigle (Alexandre, Félix). Né à Laval le 1er décembre 1828. Ordonné prêtre le 21-5-1853, il fut tour à tour professeur au petit séminaire de Précigné (72), de 1853 à 1857, vicaire à Cossé-le-Vivien de 1857 à 1868, curé de Contest de 1868 à 1870, curé d’Olivet de 1870 à 1872, curé de Loigné de 1872 à 1885, curé de Bierné de 1885 à 1888, et curé d’Ahuillé de 1888 à 1897. Il démissionna pour raison de santé le 30-12-1897 et décéda le 7-4-1898 à la communauté de Saint-Fraimbault-de-Lassay. A Loigné, on lui doit la démolition du chapitereau de l’église en 1874.

 

Lalloyer (Famille). Vieille famille de paysans connue à Loigné depuis le 17e siècle. Parmi les mariages Lalloyer à Loigné, nous avons relevé ceux de :

- Louis Lalloyer, fils de Michel et de Marie Lemesle, marié à Loigné le 11-1-1701 avec Jeanne Goyeau.

- Michel Lalloyer, né vers 1691, fils de Michel et de Marie Lemesle, marié à Loigné le 19-7-1712 avec Françoise Bouvet.

- Jean Lalloyer, né vers 1717, fils de Louis et de Jeanne Goyeau, marié à Loigné le 19-1-1740 avec Françoise Gautier, remarié à Loigné le 1-2-1757 avec Charlotte Chesneau.

- Jacques Lalloyer, fils de Jacques et de Marie Hocdé, décédé à Loigné le 20 août 1795, marié à Cosmes le 23-7-1761 avec Renée Moussu.

- Marin Lalloyer, fils de Jacques et de Marie Hocdé, marié à Loigné le 12-1-1768 avec Madeleine Hardouin.

- Jean Lalloyer, né vers 1748, fils de Jean et de Françoise Gautier, marié à Loigné le 16-2-1773 avec Marie Sailland, remarié à Loigné le 16-8-1785 avec Perrine Rezé.

- Jean Lalloyer, né à Loigné vers 1777, décédé à Loigné le 3-10-1837 à la Chardonnière des Monceaux,  fils de Jacques et de Renée Moussu, marié à Bazouges le 15-11-1806 avec Jeanne Valleray.

- Louis Lalloyer, fils de Jean et de Charlotte Chesneau, marié à Loigné le 20-1-1784 avec Renée Sureau.

- Louis-Renée-François Lalloyer, né à Loigné le 21-5-1798, fils de Louis et de Renée Sureau, marié à Loigné le 31-10-1810 avec Marie Moreau.

- Jean-Michel Lalloyer, né à Loigné le 27 mai 1802, fils de Louis et de Renée Sureau, marié à Loigné le 26-11-1827 avec Victoire-Françoise-Perrine Saudereau.

- Jean Lalloyer, né à Loigné le 14-8-1813, fils de Louis et de Marie Moreau, marié à Loigné le 19-7-1835 avec Julie Gerbouin.

- François-Frédéric Lalloyer, né à Bazouges le 17-12-1819, cultivateur aux Loges de Loigné en 1853, fils de Louis et de Jeanne Valleray, marié le 17-1-1853 à La Selle-Craonnaise avec Victoire ou Victorine Boisseau.

- Joseph Lalloyer, né à Bazouges en 1816, décédé à la Vernissière de Loigné le 23-5-1868,  fils de Louis et de Jeanne Valleray, marié à la Selle-Craonnaise le 16-6-1851 avec Jacquine Boisseau.

- Jean Lalloyer, né à Loigné le 15-8-1828, fils de Jean et de Victoire Saudereau, marié à Loigné le 3-6-1860 avec Jeanne Pertron ou Pétron.

- Henri-René Lalloyer, né à Loigné le 12-2-1856, fils de Joseph et de Jacquine Boisseau, marié à Loigné le 22-10-1883 avec Alphonsine-Marie Rousseau.

- François-Emmanuel Lalloyer, né à Loigné le 24-12-1854, fils de François et de Victorine Boisseau, marié le 30-9-1889 avec Hortense-Marie Bouvet.

- Joseph-François Lalloyer, né à Loigné le 5-2-1854, fils de Joseph et de Jacquine Boisseau, marié à Loigné le 14-11-1898 avec Marie-Louise Mulot.

 

Lalloyer  (Jean). Elu maire de Loigné le 19 juin 1798. Laboureur, métayer puis cultivateur. Fils de Jean Lalloyer (décédé en 1776 à Loigné) et de Françoise Gautier.  Né le 9 mars 1750 au Haut-Aviré de Loigné, décédé le 17 février 1810 à Chantemesle de Loigné, marié, en premières noces, avec Marie Sailland (1755-1779) à Loigné le 16 février 1773, puis, en secondes noces, avec Perrine Rezé (1726-1794) à Loigné le 16 août 1785. Il eut trois enfants de sa première épouse : Marie (1775-1779), Jean (1775-1779), et Geneviève (1779-1856) qui épousera Pierre Saudereau à Loigné le 2 mars 1798.

 

Image retirée.Lamy (Théophile, Louis, Jean). Né le 26 février 1915 à Luitré (35). Ordonné prêtre le 29-6-1945, il fut tour à tour vicaire-instituteur à Saint-Hilaire-du-Maine de 1945 à 1946, vicaire à Ernée de 1946 à 1948, curé de la Chapelle-Craonnaise de 1948 à 1955, curé de Loigné de 1955 à 1960, curé de Saint-Jean-sur-Erve de 1960 à 1979. Décédé le 21-6-2002 et inhumé à Juvigné. Durant son exercice à Loigné, il fut à l’origine d’une Mission (novembre 1956) qui se clôtura par l’inauguration et la bénédiction  d’un monument marial dédié à Notre-Dame de la Paix (route de la Roche). Il est l’auteur d’un livre, Mes évasions, publié en 1949.

 

(Photo : ADM 1516 W559, année 1944).

 

Landais (Joseph). Né à Loigné le 12 mars 1851 à Loigné, fils de René et de Marie Méria.         Il épouse Marie Baudin (1852-1927) à Grez-en-Bouère le 14 octobre 1879. Propriétaire cultivateur au Pavillon puis au bourg. Maire de Loigné de 1900 à 1912. En mai 1908, il est considéré comme « progressiste » par la sous-préfecture. Il démissionne le 19 mai 1912 et décède à Loigné le 23 février 1917.

 

Landes (Les). Ce nom désigne à l’origine une terre inculte couverte de bruyères ou d’ajoncs appelés landins dans le patois mayennais. Le mot lande, issu du gaulois landa, désignait au Moyen-Age, une contrée boisée. Dans les parlers du Bas-Maine, le landier désignait l’habitant de landes et landais signifiait « couvert de landes ». Les landes de Loigné résultent du défrichement du bois des Rouillères qui s’étendait, jadis, de Houssay à Peuton. Le bois abattu servit probablement à alimenter les fours des tuileries qui se situaient à proximité.

Ces tuileries étaient déjà en activité en 1668.

 En 1696, sur les 633 hectares de terre composant la paroisse de Loigné, 42 hectares étaient en bois et 21 hectares en landes et terres ingrates.

 La carte de Jaillot (1706) peu précise, indique la chapelle des Landes située au sud du bois des Rouillères sur la route de Château-Gontier à Vitré. La carte de Cassini (1735) signale la ferme des Landes située à proximité des Tuileries (voir ce nom).

 En 1866, les Landes étaient exploitées par la famille Gohier avec Julien Gohier, 55 ans, fermier, Perrine Cherruault, 50 ans, sa femme, Julien Gohier, 26 ans, et Alexandre Gohier, 18 ans, leur fils.

 En 1901, on y trouve la famille Pineau avec Victor-Jean Pinau, 58 ans, fermier-patron, Philomène-Marie Cousin, 45 ans, sa femme, mariés à Peuton le 14-6-1886, Joseph Pinau, 24 ans, employé agricole, et Victor Pinau, 11 ans, leurs fils.

 

Langulsus. Ce prêtre ou curé de Loigné (presbyter de Longniaco) est cité, en 1087, comme témoin de la fondation du prieuré de Quelaines par les moines de Saint-Aubin d’Angers avec Girard, abbé de Saint-Aubin, Raoul, doyen de Saint-Julien, Hubert, doyen de Laval, et Robert, curé de Bazouges.

 

Laumaillé (Léon). Né le 28 octobre 1838, époux de Jeanne Degenville. Propriétaire au château des Poiriers en 1866. Elu maire de Loigné le 7 mai 1871. Démissionne le 13 novembre 1871 pour cause de déménagement sur Château-Gontier. La sous-préfecture disait de lui qu’il était un « orléaniste conservateur très estimé de ses concitoyens ».

 

Lecomte (Raymond). Né le 28 août 1911 à Loigné. Soldat au 11e Régiment d’Infanterie coloniale. Mort le à l’âge de 32 ans. Décédé le 21 septembre 1943 à Hagiang (Tonkin) des suites d’une maladie.

 

Image retirée.Le Godais (Emile, Pierre). Né à Ernée le 2-5-1877, décédé le 26-2-1951 à Loigné. Ordonné prêtre le 22-12-1900, il fut tour à tour vicaire au Ribay de 1900 à 1903, à Saint-Georges-Buttavent de 1903 à 1913, curé de Mée de 1913 à 1922, puis curé de Loigné de 1922 à 1951. On lui doit, durant son exercice à Loigné, la réfection du clocher de l’église endommagé par la foudre le 24-8-1928, la Mission jésuite de 1936, et la réception de Mgr Richaud, évêque de Laval, le 29-5-1941.

(Photo : ADM 1516 W 604, année 1940).

 

Legrand (Jean-Baptiste). Né le 22 mars 1895 à Argenton-Notre-Dame, domicilié à Loigné à sa mobilisation. Soldat de 2e classe au 103e Régiment d’Infanterie. Mort pour la France à l’âge de 25 ans. Tué à l’ennemi le 5 juin 1918 au Mont Rencurel devant La Clytte (Belgique). Cimetière militaire de Poperinghe Lyssenthoek (Belgique), carré 31, 2e rang, tombe n° 33.

 

Lemesle (Famille). Vieille famille de paysans connue à Loigné dès le 17e siècle. Parmi les mariages Lemesle à Loigné, nous avons relevé les mariages suivants :

- Etienne Lemesle, né vers 1658, fils de Pierre et de Sébastienne Moreau, marié à Loigné le 27-11-1683 avec Suzanne Clavreul.

- Michel Lemesle, né vers 1663, fils de Pierre et de Sébastienne Moreau, marié à Loigné le 3-7-1688 avec Renée Esnault.

- François Lemesle, né vers 1654, fils de René et de Françoise Goret, marié à Loigné le 6-2-1691 avec Marguerite Clavreul, remarié à Loigné le 30-7-1695 avec Louise Sercoul.

- Jacques Lemesle, fils de François et de Marie Letessier, marié à Loigné le 21-12-1697 avec Nicole Véron, remarié le 8-8-1716 avec Renée Godin.

- Michel Lemesle, fils de Michel et de Renée Valleray, marié à Loigné le 1-8-1699 avec Michelle Lelardeux.

- Pierre Lemesle, né vers 1681, fils de Michel et de Renée Valleray, marié à Loigné le 4-9-1704 avec Marie Cottin.

- François Lemesle, né vers 1690, fils de François et de Marie Letessier, marié à Loigné le 16-2-1708 avec Jacquine Valleray.

- Etienne Lemesle, né vers 1691, fils d’Etienne et de Jacquine Houdebine, marié à Loigné le 23-11-1713 avec Françoise Hocdé.

- Jean Lemesle, né vers 1695, fils d’Etienne et de Jacquine Houdebine, marié le 25-5-1719 avec Marguerite Cornu.

- Pierre Lemesle, né vers 1710, fils de Pierre et de Marie Cottin, marié à Loigné le 23-2-1734 avec Renée Clavreul, remarié à Loigné le 26-6-1736 avec Françoise Bruneau.

- François Lemesle, né vers 1710, fils de François et de Jacquine Valleray, marié à Loigné le 24-5-1735 avec Jeanne Chevalier.

- Mathurin Lemesle, né vers 1723, fils de François et de Jacquine Valleray, marié à Loigné le 10-2-1748 avec Perrine Thoreau.

- François Lemesle, fils de Pierre et de Marie Cottin, marié à Loigné le 2-12-1748 avec Jacquine Picard.

- Pierre Lemesle, fils de François et de Jacquine Picard, marié à Loigné le 17-6-1779 avec Perrine Thuau.

- Jacques Lemesle, né à Bazouges le 29-7-1824, fils de Louis et de Marie Leconte, marié à Loigné le 1-6-1851 avec Marie Thuau.

- René-François Lemesle, né à Laigné le 14-6-1824, fils de Jean Lemesle et de René Journault, marié à Loigné le 16-6-1861 avec Virginie-Julienne Caillard.

- Auguste-Joseph Lemesle, né à Loigné le 11-12-1864, cultivateur au Petit-Autheux, fils de Jacques et de Marie Thuau, marié le 1-10-1889 avec Marie-Désirée Rochepeau.

- Louis-Victor Lemesle, né à Azé le 6-10-1858, fils de Jacques et de Marie Thuau, marié à Loigné le 20-1-1891 avec Berthe-Marie Hacques.

 

Lemesle (François). Né à Azé le 23 novembre 1887, domicilié à Loigné à sa mobilisation. Soldat de 2e classe au 3e Régiment d’Infanterie 3e Compagnie. Mort pour la France à l’âge de 31 ans. Décédé le 5 avril 1918 dans l’ambulance 14/15 à Sains-en-Amiénois (Somme) des suites de blessures de guerre.

 

Image retirée.Léon (Auguste). Né le 30 août 1864 à la Martelière Loigné, fils de Jean Léon, cultivateur, et de Rosalie Mahier. Soldat au 31e Régiment d’Artillerie, en garnison au Mans, décédé rue de l’Hôpital au Mans (Sarthe) le 15 septembre 1886.

 

Leray (Julien, Louis, Paul, Marie). Né à Contest le 17-4-1902. Ordonné prêtre le 2-4-1927, il fut tour à tour professeur au Sacré-Cœur de Mayenne de 1926 à 1933, étudiant à Angers de 1933 à 1935, professeur au Sacré-Cœur de Mayenne de 1935 à 1941, combattant de 1939 à 1940, prisonnier de guerre  en 1940, directeur au Sacré-Cœur de Mayenne de 1941 à 1949, chapelain épiscopal en 1946, sous-supérieur du Sacré-Cœur de 1949 à 1968, chanoine honoraire en 1958,

curé de Loigné de 1968 à 1975. Il reçut la Légion d’honneur à titre militaire en 1952. Sous son ministère à Loigné, il reçut deux fois la visite de Mgr Carrière, évêque de Laval (1971 et 1975). Il fêta son Jubilé d’or en 1977 et décéda à Saint-Fraimbault de Lassay en 1982.

(Photo : ADM 1516 W 631, année 1942).

 

Le Seigneur de Vadicourt (Louis). Né à Eu (76) le 18 janvier 1759, fils de Charles Le Seigneur et Marie-Marguerite de Vadicourt. Ancien bénédictin défroqué de Château-Gontier, il fut élu le 25 juillet 1791 curé de Loigné en remplacement de  François Logeais, curé insermenté qui sera interné aux Cordeliers de Laval puis déporté à Jersey. Ce curé constitutionnel ou intrus fut boudé par ses paroissiens qui le dénoncèrent à Noël Villar, évêque constitutionnel de la Mayenne,  le 29 mars 1792, pour avoir refusé la sépulture à ceux qui n’allaient pas à ses offices. Il renonça à sa fonction de curé à la Terreur (1793-1794) pour s’enrôler dans les troupes républicaines. Il finit par se marier, à l’âge de 39 ans, à Château-Gontier le 31 octobre 1798, avec Anne Le Roy, veuve de Jean Daudet, 56 ans, demeurant à Bazouges. Il était à cette date juge de paix du canton de Laigné.

 

Locquié ou Locquier (Jean). Curé de Loigné en 1583. Le patronyme Locquier est encore très présent au début du 17e siècle du côté de Courbeveille et Montigné-le-Brillant. Le 17 septembre 1605, on signale le mariage à Courbeveille de Jacques Locquier avec Jeanne Hattier.

 

Logeais (François). Né à Loigné le 24 mars 1751. Fils de Pierre Logeais et de Françoise Piau. Curé de Loigné de 1776 à 1791 et de 1801 à 1803. Originaire de Loigné, il fut d’abord vicaire de Sainte-gemmes (49) avant d’être pourvu de la cure de Loigné le 13 juin 1776. En 1791, il fut nommé trois fois président de l’assemblée électorale et prêta, le 13 février 1791, serment à la Constitution civile du clergé. Son dernier acte signé remonte au 23 juillet 1791. Après avoir rétracté son serment, le 16 janvier 1792, en écrivant au ministre de l’Intérieur, « pour conserver la confiance de ses paroissiens », il demanda à titre de grâce une pension de 500 livres pour vivre. Il resta dans sa paroisse jusqu’au 4 mai 1792 et fut interné peu de temps après aux Cordeliers de Laval puis déporté à Jersey. Il rentra à Loigné où il reprit ses fonctions le 1er octobre 1801. En 1803, il fut nommé curé de Saint-Denis-d’Anjou, puis curé de Molières en 1816, et enfin curé de Saint-Germain-de-L’Hommel en 1822. Il décéda le 16 juillet 1824 dans son presbytère de Saint-Germain-de-L’Hommel.

 

Loges (Les). La loge, dès le 12e siècle, désignait un abri, une cabane servant aux bûcherons et charbonniers. Le charbon, combustible végétal, servait pour les forges à bras utilisées dès l’époque celtique pour fondre le métal : le bronze, le fer mais aussi l’or. Ce lieu est situé non loin d’un filon aurifère baptisé « rempart des Miaules » par les archéologues du 19e siècle. Notons également que ce lieu est situé à proximité des lieux-dits Chauduré et Lorfeuille (voir ces noms) qui semblent rappeler une antique exploitation aurifère.

 Les loges étaient, d’après Pierre-Louis Augereau, « construites, au moins depuis le moyen-âge, à l’aide de techniques qui pourraient remonter à l’époque gauloise, et sans doute au-delà. Assemblage compliqué de tronc, de branches, de brandes et de bruyères, le toit à deux pans d’une loge est délibérément très incliné afin d’éviter à l’eau d’y stagner et au bois de pourrir ».

 La ferme des Loges, répertoriée par Cassini en 1735, appartenait, en 1775, à François-Joseph Bonneau, notaire à Château-Gontier, qui l’avait achetée à Catherine Labbé. Pierre-Joseph Bonneau, qui avait épousé Perrine Recoquillé en 1742 à Château-Gontier, avait hérité, en 1743,  de  Pierre  Bonneau  la  terre de Touche-Baron,  située à Cossé-le-Vivien, dont il prit le

nom. Décédé vers 1781, Pierre-Joseph Bonneau-Touchebaron, laissa ses biens dont les Loges de Loigné à son fils Joseph-Bernard Bonneau-Touchebaron, avocat et notaire, qui sera maire de Château-Gontier de 1800 à 1802.

 En 1866, les Loges étaient habitées par la famille Goisbeau avec Julien Goisbeau, métayer, 44 ans, Marie Milière, sa femme, 32 ans, Marie, 10 ans, Julien, 4 ans, et Joséphine Goisbeau, 8 mois, leurs enfants, Mathurin Lebrec, veuf, 80 ans.

 En 1901, on y trouve Victoire Boisseau, 68 ans, fermière-patronne, François-Emmanuel Lalloyer, fermier-patron, 46 ans, Hortense-Marie Bouvet, sa femme, 33 ans, mariés à Loigné le 30-9-1889, Marie, 11 ans, Augustine, 10 ans, Germaine, 7 ans, Berthe, 2 ans, leurs filles, et Joseph Saudreau, 3 ans, nourrisson.

 

Loigné-sur-Mayenne. Orthographes anciennes : Lucaniacus (9e siècle), Longniaco (1087), Loigniaci (1125-1148), Loigniaco (1149), Longneio (1150-1190), Loigné (1331), Longneyo (1372), Longné (1402, 1634), Loigné (1705-1735).

Image retirée. Nom d’origine gallo-romaine dont les formes originelles devaient être Lucaniacum ou Loconiacum. Selon l’abbé Angot, la terminaison -acum, qui a donné le son é en français, ajoutée à un nom d’homme gaulois ou latin a servi à la formation de plus de 300 noms de lieux en Mayenne dont 60 désignent des paroisses et des communes. Pour le pays de Château-Gontier, nous citerons Ampoigné (domaine d’Amponius), Azé (domaine d’Asius), Chemazé (domaine de Camasius), Laigné (domaine de Latinius), Marigné (domaine de Matrinius), Origné (domaine d’Orinius).

Ainsi Loigné ou Longné désignerait, à l’origine, la villa (domaine agricole) d’un certain homme gaulois Loconios ou d’un certain homme latin Lucanius.

 Une autre étymologie est envisageable. Loigné pourrait tout simplement provenir de l’ancien français (11e-14e siècles) loigne (du latin lignum/ligna, « bois ») et désigner un pays boisé d’où les noms de Loigné, ancien hameau de Bazouges, de nos jours disparu, et de Loignières, lieu-dit de Pré-en-Pail. On peut alors imaginer qu’au haut Moyen-Age (5e-11e siècles), un domaine agricole fut créé dans l’immense forêt de Craon qui s’étendait jusque sur Loigné et  dont le bois des Rouillères n’est plus qu’un vague souvenir.

 Quoiqu’il en soit, on peut concevoir que le bourg s’est développé autour d’un domaine agricole assez important pour avoir laisser son nom dans l’histoire.

 Située à l’embranchement des voies antiques d’Asiacum (Azé) à Colonica (Quelaines), et d’Asiacum à Interamnis (Entrammes), le burgus (bourg) vit l’arrivée des disciples du christianisme tels saint Aubin, saint Céneré, saint Gault…

 Une église fut fondée à la fin du 11e siècle à la croisée des chemins de Quelaines et de Houssay. Elle prit le nom de Saint-Aubin, du nom de l’ancien évêque d’Angers (de 538 à 550).

 Au Moyen-Age, plusieurs seigneurs féodaux se disputèrent la la fondation de la nouvelle paroisse à savoir ceux de Château-Gontier, de la Maroutière (Saint-Fort), des Monceaux, de la Frézelière et de Viaulnay.

 L’histoire du bourg se confond avec celle de Château-Gontier, ville située à  seulement à 5 km plus au sud. : pillage du bourg en 1320 par les troupes anglaises du comte de Chester, épidémie de peste noire en 1348, ocupation et pillages par les troupes anglaises et les grandes compagnies entre 1368 et 1369, pillage du bourg par des troupes protestantes en 1576, troubles lors la Fronde (1648-1653), dysenterie et typhus en 1779 d’octobre à décembre (144 victimes pour Loigné), combats entre Chouans et Républicains (1793-1832), incendie de l’église et du presbytère en 1802 par les Chouans, occupation allemande (1940-1944).

 Le bourg s’est développé autour de son église mais à l’ouest, route de Marigné, ancienne route de Quelaines (de nos jours rue des Vignes, où se trouvait un hameau et un moulin à vent, et route den la Roche. Il faudra attendre 1834 et la construction de la voie stratégique n°8 (de nos jours Départementale n°1) pour voir la physionomie du bourg changer radicalement.

Image retirée. Voici la description du bourg tel que le voyait l’instituteur Célestin Mautaint en 1899 :

 « Le bourg, chef-lieu, comprend… 68 maisons, habitées par 212 individus formant 173 ménages.

 Il est coupé actuellement, dans sa partie est et du nord au sud, par la route départementale n°1 de Château-Gontier à Quelaines. Avant 1834, date à laquelle fut commencée cette route, le vieux chemin de Quelaines passait plus à l’ouest, au devant de l’église…

 Il est coupé de l’ouest à l’est par les deux chemins vicinaux de Marigné à la Roche.

 Toutes les maisons construites à droite et à gauche de la route départementale datent donc de 1834 et de nos jours…

 Toutes ces maisons, attenantes les unes aux autres, entassées de chaque côté de la route, qui se trouve ainsi très resserrée, ont, quoiqu’elles soient assez belles, un aspect triste et sombre.

 La partie ouest date de beaucoup plus loin ; les maisons y sont basses, peu aérées et construites en terre.

 L’aspect général du bourg, sauf toutefois vers le nord, n’est donc pas agréable à l’œil, et le voyageur qui y passe pour la première fois n’emporte pas, j’en suis convaincu, un bien bon souvenir de notre bourg de Loigné.

 Au centre, au carrefour de la route de Quelaines et du chemin vicinal de Marigné-Peuton se trouve l’église, qui certes n’est pas faite pour donner à notr