Histoire de Loigné

Histoire

La commune faisait partie de la sénéchaussée angevine de Château-Gontier dépendante de la sénéchaussée principale d'Angers depuis le Moyen Âge jusqu'à la Révolution française. En 1790, lors de la création des départements français, une partie du Haut-Anjou a formé le sud du département de la Mayenne, région aujourd’hui appelée Mayenne angevine.

Histoire en détail
Autrefois, semble-t-il, la commune de Loigné était traversée, depuis la Françoisière, d'est en ouest, par une voie romaine. Loigné tirerait son nom du latin « le domaine de Lucanius ».

L'église de Loigné est citée sous le nom de « Ecclesia de Loigniaco » en 1149, date à laquelle elle fut donnée par l'évêque Ulger au chapitre de Saint-Maurice d'Angers. A cette occasion, les chanoines devinrent les curés responsables de l'église Saint-Aubin de Loigné

La paroisse dépendait autrefois du diocèse d'Angers. Elle fut annexée au diocèse du Mans sous le Concordat au début du XIXème siècle.
La seigneurie paroissiale de Loigné appartenait dès le XIVème siècle aux seigneurs de la Maroutière qui en rendaient aveu à la baronnie de Château-Gontier. 

A la fin du XVIIème siècle, la commune de Loigné comptait 20 fermes et 129 en 1843. Le fonds cultivé comptait alors 1350 arpents répartis en terres labourables, en pâtures, en prés, en bois, en landes et terres ingrates et en vignes. 

Au XVIIIème siècle, on y produisait du froment qui ne valait pas mieux que le seigle, de l'avoine, du blé noir et du lin. Les dernières vendanges se déroulèrent sur la commune le 10 octobre 1813. 

Aujourd'hui, la commune est environnée de pâturages et compte une quinzaine de fermes, ses agriculteurs produisent des céréales et élèvent des bovins et des porcins

Des industries (huilerie et briqueterie mentionnées en 1670) ont cessé leur activité en 1864.

De février 1794 à mars 1795, les chouans « Jambe d'Argent », « la Carabine », « Danse à l'ombre » et « la Gaieté » vinrent à Loigné rançonner les acquéreurs de biens nationaux. Le dénommé « Coquereau » y désarma le poste de garde en mai 1794. Et on coupa l'arbre de la liberté le 30 novembre 1795.
L'église de la commune, d'origine romane, est dédiée à Saint-Aubin. Les principales époques de construction sont les XI-XIIème siècles et les XV-XVIe siècles.

L'église fut incendiée pendant la Révolution par les chouans. Sa réparation fut votée en 1802.

Dans le chœur de l'église se trouve un retable monumental en marbre et tuffeau. Il est l'œuvre de l'architecte René Trouillard de Château-Gontier en 1657. Il présente toutes les caractéristiques des retables lavallois aussi bien par sa structure que par son décor. 

Edifié au XVIIIème siècle, le presbytère de Loigné a été reconstruit en 1808 (il abrite aujourd'hui la mairie). 

Une école laïque pour les garçons est construite en 1842. Une école pour les filles, tenue par les soeurs de Briouze, est fondée en 1861. 

Le territoire de Loigné-sur-Mayenne recèle des sites comme la « Cité des Morillands », le « dolmen de la Pêcherie », plusieurs belles demeures à l'image du manoir de Viaulnay, du manoir de Malabry et de la Françoisière

A deux kilomètres au nord de Château-Gontier, entre le ruisseau de Marmouillé et la Mayenne, se trouve le plateau de la « Cité des Morillands », en forme de quadrilatère. A cet endroit, la tradition locale rapporte qu'une cité a été bâtie et habitée par une peuplade celte, et qu'elle fut entièrement détruite par le feu. On y faisait pousser de la vigne au XVIIème siècle. 

Le 1er janvier 2019 est créée la commune nouvelle de La Roche-Neuville issue de la fusion des communes de Loigné sur Mayenne et de Saint-Sulpice. La Roche-Neuville compte 1 175 habitants.